Outre l’aspect sportif de ce Lens-Paris SG et l’infâme banderole des supporters parisiens qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre, de nombreux incidents d’après match ont eu lieu aux abords du stade de France, faisant suite à de premiers débordements dans la journée. Mais au sortir du match, ce sont les supporters lensois qui étaient visés. Alex, fidèle de Lensois.com et présent à Paris samedi nous a livré son témoignage :
« La frustration, l’amertume, la tristesse, l’injustice, la colère… autant de sentiments que nous pouvions aisément lire sur les visages des supporters Sang et Or quittant l’antre du Stade de France…
« Pédophiles, chômeurs, consanguins : Bienvenue chez les Ch’tis ! »…
L’humiliation de tout un peuple face à cette banderole (et face aux décisions incohérentes du corps arbitral) ne suffisant pas, les pseudo-supporters du PSG ont tenu à nous montrer toute l’étendue de leur bêtise à la sortie du stade.
« En quittant le stade, j’ai eu l’impression que rien de pire ne pouvait nous arriver ce soir ! Et pourtant… » Et pourtant, ce supporter comme des centaines d’autres assistera à un spectacle des plus navrants… A la sortie du stade, des CRS se dressent devant les supporters du Racing, certains leur demandant même de « rester calme et tout se passera bien » !
La LFP et son président veulent attirés un public « familial » dans les tribunes des stades de France ! Et bien lorsque l’on connaît la suite des évènements, on se garderait bien d’emmener ses enfants au stade…Les fans du Racing se dirigent sous un tunnel pour rejoindre leurs bus dans le calme mais c’était sans compter -une fois de plus dans cette soirée- sur la bêtise de centaines de « supporters » du club de la capitale. En effet, ces derniers « attendaient » les fidèles du Racing et leur réservaient un accueil dont ils se seraient bien passés…Les premières salves de supporters eurent droit à des insultes, des gestes obscènes ainsi que des crachats tout au long de leur pénible ascension vers ce tunnel.
Et pourtant… la suite est encore pire ! Jets de pierres, de fumigènes et de canettes de verre ! Les supporters lensois se protègent comme ils le peuvent et avancent péniblement jusqu’au tunnel. Certains d’entres eux sont blessés : choc à la tête et même coupures assez sévères pour d’autres.
Un supporter nous rapporte cette anecdote : « on avançait sous le déluge parisien, là, un supporter crie « attention! La canette ! », je la vois ! Elle se dirige vers la tête d’un supporter et là un type lève sa main et protège cet homme! » Résultat, la canette explosera dans la main de ce « type » et il rejoindra son bus, la main ensanglantée… « Je lui en dois une » avouera le supporter visé, « il en fallait une sacrée paire pour faire ce qu’il a fait ! ». L’injustice parisienne face à l’héroïsme lensois… une impression de déjà vu !
Mais nous sommes en droit de nous poser une question… Cet endroit est bien connu des supporters et des forces de police, ce dernier étant à l’origine de plusieurs débordements dans d’autres rencontres. Les supporters lensois quant à eux se souviennent de la finale (perdue face au PSG) de la Coupe de France en 1998 : « A l’époque, ils étaient quand même moins violents ! Ils nous chambraient et s’alignaient tous pour nous uriner dessus, mais de là à jeter des canettes… ». Où étaient les forces de l’ordre à ce moment précis ? Et bien la réponse ne tarda pas à arriver, ces derniers patrouillant dans des rues où seuls les Lensois circulaient pour rejoindre leurs bus !
Et lorsque la réflexion leur est faite, leur réponse est sans appel : « nous maîtrisons la situation. » Et bien, Messieurs les CRS, expliquez donc cela aux centaines de fans Sang et Or qui n’oublieront pas ces évènements de si tôt… »
Comme lui, vous êtes nombreux à avoir vécu ces évènements. Vos témoignages se sont multipliés et affluent en masse vers nous depuis ce dimanche. Des bus ont même eu leurs vitres cassées, obligeant un retour dans la région dans des conditions difficiles.
Nous avons de notre côté contacté la Préfecture de Police de Seine-Saint-Denis pour connaître le son de cloche officiel des forces de l’ordre et notamment savoir si des interpellations et comparutions immédiates avaient été effectuées à ce sujet. Nous sommes actuellement en attente de leur réponse que nous vous communiquerons dès réception.